MJS: Après mes deux années de service militaire, que j’ai achevées en tant qu’officier, je suis retourné chez Sulzer, à Winterthour. J’avais alors 22 ans et j’étais plein d’entrain. Malheureusement, peu de temps après, l’entreprise s’est mise au chômage partiel et j’ai cherché un nouvel emploi. Dans le journal, je suis tombé sur une annonce qui a aussitôt attiré mon attention : travail de la tôle, petite entreprise, Zurich. Peu de temps après, je passais un entretien d’embauche avec Richard Studer, à Rümlang. L’entretien s’est très bien passé et je me suis carrément permis de poser des questions sur mes perspectives d’évolution dans l’entreprise. M. Studer m’a d’abord regardé d’un air stupéfait puis a esquissé un sourire en me montrant son propre fauteuil en cuir : « Monsieur Strebel, si vous êtes aussi bon que vous le dites, vous pourrez un jour prendre ma place. » À cet instant précis, ma décision était prise. C’est ainsi que j’ai quitté Sulzer et Winterthour pour rejoindre Brüco Rümlang AG, où j’ai travaillé de 1981 à 1985.